
Ce mois-ci, nous vous proposons de lire un extrait du livre Féminin actif, féminin solaire, publié par la Diffusion Rosicrucienne. Il a été écrit par Valérie Dupont.
Étudiant minutieusement les civilisations qui nous ont précédés, analysant les conceptions sociales, religieuses et spirituelles qui ont prévalu au cours des siècles, cet ouvrage nous fait découvrir les femmes, qui, de tout temps et en tout lieu, ont joué un rôle positif, quand bien même leur nom reste aujourd’hui encore ignoré ou oublié.
Chapitre IV
Le féminin solaire
De tout ce qui précède, on déduit que sur le plan physiologique, le féminin n’est ni passif, ni négatif, ni fini, mais constamment actif, positif et infini. On peut même ajouter que sur un plan plus symbolique, il n’est pas davantage terrestre, mais au contraire solaire.
En effet, si l’on s’en réfère aux éléments dont il vient d’être question concernant l’ADNmt, il ne fait aucun doute que le principe féminin est porteur de l’énergie vitale activée au niveau cosmique par le soleil.
Mais même sans recourir à cette démonstration très scientifique et par conséquent sans doute peu accessible à la majorité des gens, on constate que sur un plan plus directement « visible », il y a totale adéquation entre soleil et ovule. En effet, il est évident que si l’on projette dans le macrocosme le schéma des spermatozoïdes se précipitant vers le gros ovule, on se rend compte qu’il correspond parfaitement à celui des planètes gravitant autour du soleil. Car contrairement aux théories anciennes (les mêmes qui assimilaient le féminin au passif), c’est la terre qui tourne autour du soleil et non l’inverse. Les astronomes disent que les planètes « tombent » vers lui, chute corrigée par leur vitesse.
Ainsi, le soleil trouve son équivalence dans l’ovule, et les planètes dans les spermatozoïdes. Ce sont vraiment les mêmes forces gravitationnelles qui sont en jeu, d’une façon tout à fait troublante.
Le principe féminin revêt donc une incontestable symbolique solaire : le soleil étant ici considéré dans son aspect attractif, alors que le masculin est tellurique.
Il est d’ailleurs fascinant de constater que certaines civilisations anciennes où les femmes jouaient un rôle important avaient bien appréhendé cet aspect, et que chez elles les divinités solaires étaient féminines.
Ce point sera plus amplement développé dans la troisième partie de cet ouvrage, se rapportant aux religions. Mais d’ores et déjà, on peut souligner que ces sociétés, souvent très proches de la terre, avaient senti que dans la nature, le féminin est un principe central et non périphérique. Cela est particulièrement net dans le milieu végétal, où le pistil des plantes, appelé à se développer en fruit, est perçu comme plus important que les étamines, considérées comme annexes et secondaires. Cette observation, élargie à tout ce qui est féminin sur terre, avait conduit certaines cultures primitives à deviner le caractère central des gamètes femelles, y compris chez les humains.
De même, la démonstration pourrait être menée en sens inverse, vers le microcosme cette fois. Un net parallèle peut en effet s’établir entre le gros noyau central de l’atome, constitué de protons et positif, et l’ovule ; tandis que les électrons gravitant autour de lui, négatifs, rappellent les spermatozoïdes. En physique-chimie, l’élément central attracteur est dit positif, alors que l’attiré est négatif. Au passage, cela permet de constater le caractère parfois arbitraire des valeurs dans la connaissance humaine, et de relativiser des notions qui ne sont pas immuables.